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Pourquoi il faut arrêter d'opposer la démarche agile et la planification de type Waterfall

Photo du rédacteur: Xavier HOVASSEXavier HOVASSE


Comparaison Agile et Waterfall en gestion de projet

Depuis quelques années, la démarche Agile s'est imposée comme une méthode très populaire pour la gestion de projets. Elle a su séduire par ses succès opérationnels, sa souplesse, et sa capacité à s'adapter rapidement aux changements. Les équipes apprécient particulièrement l'ergonomie des outils Agile, souvent récents et plus agréables à utiliser.


À l'inverse, les outils de planification Waterfall, bien que robustes, sont plus anciens et perçus comme vieillissants, renforçant l'impression que cette méthodologie est dépassée. Pourtant, la qualité et la rigueur de la méthode Waterfall restent tout à fait valables et adaptées à de nombreux projets.


En pratique, il est courant de voir l'implémentation de la démarche Agile accompagnée d'un rejet des méthodes traditionnelles comme Waterfall. Les partisans d'Agile ont parfois tendance à dénigrer Waterfall comme une approche rigide, jugée inadaptée aux projets modernes. Cette perception est souvent accentuée par la comparaison entre des outils informatiques plus récents et ergonomiques (ceux d'Agile) et des outils Waterfall, plus anciens, mais tout aussi efficaces pour certains types de projets.


Pourtant, opposer ces deux méthodologies est une erreur. Elles se complètent et peuvent coexister pour répondre aux multiples défis de la gestion de projet.



Le conflit Agile vs Waterfall

Dans la pratique, il est courant de voir l'implémentation d'Agile accompagnée d'un rejet des méthodes traditionnelles, comme la planification Waterfall. Les partisans de l'Agile dénigrent souvent Waterfall comme une méthode dépassée, jugée trop rigide et inadaptée aux environnements actuels. À l'inverse, les adeptes de Waterfall perçoivent Agile comme désorganisée, trop flexible, et peu fiable pour atteindre des échéances précises.

Cependant, cette opposition est contre-productive. Ces deux approches ne sont pas des ennemies : elles se complètent et peuvent coexister au sein d'une même organisation ou d'un même projet. L'une ne possède pas toutes les réponses aux défis modernes de la gestion de projet.


Les forces de la démarche Waterfall

Waterfall reste une méthode précieuse lorsqu'il s'agit de planifier un projet dans son ensemble. Elle est particulièrement utile dans des environnements où les objectifs et les livrables sont bien définis dès le départ. La vision d'ensemble qu'elle procure est l'une de ses principales forces.


Du point de vue des fonctionnalités :

  • Waterfall excelle dans la gestion du plan de charge, surtout lorsque l’on généralise la démarche projet à l'ensemble des activités de l'entreprise, pas uniquement aux projets formels. Cette vision permet d'anticiper les besoins en ressources et d'éviter de surcharger les équipes.

  • En utilisant la planification Waterfall et le chemin critique, on peut déterminer avec une grande précision la capacité de respecter les échéances. C'est une méthode robuste pour prévoir et gérer les délais de manière fiable.


Les atouts de la démarche Agile

À l'inverse, la méthode Agile est beaucoup plus adaptée à des environnements incertains et évolutifs, où le projet est amené à changer en cours de route. Elle est particulièrement efficace pour coordonner l'activité sur le terrain, grâce à ses cycles itératifs courts, appelés sprints, qui permettent des ajustements fréquents.

Cependant, là où Agile montre ses limites, c'est dans la capacité à garantir des échéances précises. Contrairement à Waterfall, qui permet une planification complète dès le début, Agile se concentre sur la gestion de l'activité au jour le jour, et ne prévoit que le contenu des prochains sprints. La méthode Agile excelle donc pour gérer des projets où la flexibilité et l'adaptation sont cruciales, mais elle est moins fiable quand il s'agit de tenir des délais stricts.


Complémentarité entre Agile et Waterfall

Plutôt que de les opposer, il est plus intelligent de reconnaître que Waterfall et Agile se complètent. Par exemple :

  • On peut utiliser Waterfall pour définir les grandes lignes, planifier les ressources, et garantir les délais des phases de projet avec des jalons critiques.

  • Ensuite, l'Agile peut être déployé pour gérer l'activité sur le terrain, où les équipes ont besoin de flexibilité pour s'adapter aux imprévus et aux changements.

Cette combinaison permet de bénéficier à la fois de la rigueur de Waterfall pour les objectifs à long terme et de l'agilité d'Agile pour les ajustements à court terme.


Conclusion

En fin de compte, il est contre-productif d'opposer Agile et Waterfall. Ces deux méthodologies ont chacune des forces qui répondent à des besoins différents. Plutôt que de s’enfermer dans une démarche exclusive, il vaut mieux combiner ces approches selon les besoins spécifiques du projet. Agile et Waterfall, loin d'être en compétition, peuvent parfaitement se compléter pour offrir une gestion de projet à la fois flexible et fiable, adaptée aux défis modernes.

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